Sujet: ☆ i shall regret all about you (dayton) Mar 24 Jan - 1:45
☆ i shall regret all about you
ivy-snow beckenridge & dayton j. kingston
« T’as l’air bien pressée… » « En retard. » Brosse à dents coincée entre les lèvres, Ivy était sortie de la salle de bain à cloche pieds, occupée à remettre correctement sa chaussette. L’hiver à Boston, mieux valait s’équiper avant de s’aventurer dans le froid, elle ne le savait que trop bien pour avoir grandi dans cette ville et ne jamais avoir connu la possibilité d’en sortir. Ignorant le ricanement de sa colocataire, se contentant tout simplement de souligner un quelconque mépris par un regard, elle balança sa brosse à dents à la poubelle, décidant soudainement qu’elle était trop vieille pour qu’elle se donne la peine de retourner à la salle de bain. De toute manière, si elle ne voulait pas se prendre une tape sur les doigts, mieux valait qu’elle ne retarde rien de son programme déjà très serré. Un verre d’eau avalé en guise de rinçage de bouche et voilà que la jeune femme enfilait ses bottes à toute allure, remettant plus ou moins sa coiffure en place, avant de la cacher par un bonnet bien coloré. En un rien de temps, elle était déjà sortie de l’appartement, sans prêter attention au « Bonne journée… » Moqueur que lui envoya son amie. Depuis quelques temps, elle avait le don de particulièrement bien se moquer de Ivy, sans doute pour lui faire ouvrir les yeux quant à la situation désastreuse que prenait sa vie. Célibataire, sans enfant, à des années lumières d’avoir un mariage un jour, et… obsédée par un mec marié qui était sorti d’un coma et qu’elle avait plus ou moins sauvé d’un grand danger. Tu parles, ça avait tout l’air d’un truc sorti d’un film à l’eau de rose ou d’une série particulièrement inspirée. Elle dut courir pour attendre son bus, oubliant le prince de ses pensées le temps d’essayer de ne pas glisser sur l’habituelle foutue plaque de verglas qui marquait le seuil de son immeuble. Si elle avait été une fille vulgaire qui ne se le cache pas, elle aurait sans doute insulté le verglas de tout les noms, tout autant que la neige, l’hiver et le froid. Mais elle n’avait même pas le temps pour ça, à peine montée dans le bus qui la mènerait à son boulot, obligée de rester debout tant celui-ci était déjà plein à craquer. C’était ça, les sacrifices d’une fille ponctuelle. Huit heures vingt, elle arriverait tout pile pour huit heures et demi, si tant est qu’il n’y ait pas un bouchon qui se mette sur sa route, sans quoi, elle aurait pu totalement y aller à pieds sans perdre plus de temps. Généralement, ce bus parvenait à éviter le bouchon de huit heures trente puisqu’il passait un peu avant, mais – en hiver particulièrement – il y avait toujours ces jours où elle était parfaitement malchanceuse, du matin au soir. Des jours, où, à la fin de la journée, elle se disait qu’elle aurait mieux fait de rester couchée, enterrée sous ses quatre couches de couette, à l’aise dans son nid douillet. Une pensée qui ne venait plus à présent, envers et contre tout et à voir le regard suspicieux de sa colocataire, il n’y avait pas à douter du fait que ce soit à cause de – ou grâce à – Dayton.
Elle descendait du bus, légèrement souriante puisqu’elle parvenait à pouvoir marcher sans se mettre en retard pour autant, soudainement persuadée que la chance allait un petit peu tourner pour le reste de la journée. D’autant plus que si elle n’était qu’une profiteuse vénale, elle n’aurait pas eu besoin de se presser, sa patronne étant plutôt du genre clémente sur les horaires. Du moins, pour Ivy, ça devait venir du fait qu’elles avaient toujours eu un bon feeling et que personne ne s’était jamais plein ni de l’attitude ni du travail de la jeune femme. Arrivée dans l’arrière boutique, elle se mit d’ailleurs à espérer que cette fois enfin, travailler lui permettrait de laisser Dayton s’échapper de ses pensées. C’était mal de penser à lui sachant qu’il était fiancé… horrible déception que d’avoir vu cette fiancée disparue débarquée de nulle part, mais quand bien même… le fait restait le même. Il était fiancé, engagé auprès d’une femme, qu’il s’en souvienne ou non, et les valeurs que Ivy avait apprises de son père restaient encore ancrées en elle. Elle ne devait pas, tout aussi bien que son père avait mis longtemps avant de pouvoir oublier sa mère et passer à autre chose. Un jour ou l’autre, il finirait par retrouver la mémoire, et les sentiments qu’il ressentait à l’égard de cette femme, quelle qu’elle soit. C’était inévitable et quand bien même ça puisse mettre des mois, Ivy n’avait aucune envie de se poser au milieu d’un couple. Etre la maîtresse d’un homme – et même pas seulement pour le côté sexuel de la chose – ce n’était franchement pas ce à quoi elle aspirait comme nouvel amour. Elle ne s’imaginait pas raconter à ses enfants qu’elle avait rencontré papa en le volant à une autre femme. Ca ne ferait que la rapprocher de l’infâme belle mère qu’elle avait eue à supporter pendant des années. Celle là même qui lui avait fait vivre un tel Enfer qu’Ivy n’avait trouvé d’autre solution que celle de fuir, fuir autant qu’elle le pouvait loin de cette bonne femme odieuse. C’était loin derrière elle tout ça, et maintenant il n’y avait plus que ses problèmes de conscience pour venir lui gâcher la vie, ce cerveau, ce cœur qui n’arrêtaient pas de penser à Dayton, et cette infime partie d’elle qui voulait pouvoir avoir assez d’intégrité pour ne pas voler un homme à une femme qui l’aimait. Il fallait avoir le sens des sacrifices parfois… ou peut-être que ce n’était pas un sacrifice, il n’était pas à lui… Il était à cette femme, et quelque part, malgré l’oubli, le cœur de Dayton lui appartenait également. Elle avait pourtant l’impression de ressentir quelques uns de ses regards posés sur elle, le genre de regard qu’on ne peut lancer qu’à LA femme de ses rêves. Le regard qu’elle lui lançait quand il ne la regardait pas, et qu’elle savait qu’elle ne se ferait pas surprendre. La matinée avançait lentement, trop lentement aux yeux de la jeune femme. A coup de petits gâteaux mis en place dans les rayonnages et autres cafés à emporter distribués à ceux qui venaient en acheter, elle voyait les minutes défiler lentement. Avec les années, elle avait appris à apprécier le client et à se faire apprécier de celui-ci : des ‘bonjour’ et quelques mots échangés du genre ‘comment va votre femme aujourd’hui ?’ et le tour était joué. Bientôt neuf heures, elle soupira légèrement, dans un petit moment de solitude. Donna avait toujours été une femme ouverte, prête à faire des conseils et son âge lui donnait plus d’expérience qu’Ivy elle-même, mais c’était comme si elle avait honte de parler de l’attachement qui la liait à Dayton. Dayton le miraculé qui avait fait la une du journal… le fiancé.
Bien souvent quand elle allait faire ses passages de bénévolat à l’hôpital, elle espérait le croiser au détour d’un couloir tant il devait encore faire des contrôles, tout en se détestant en même temps pour avoir de telles envies. Elle ne devait pas, ça ne faisait qu’alimenter cette obsession qu’elle avait pour lui… ça ne ferait qu’augmenter sa peine une fois qu’elle se rendrait compte qu’il sortait progressivement de sa vie. C’était stupide, quand elle était venue le voir comateux à l’hôpital, même quand elle était venue à son chevet lire cette histoire, elle n’avait jamais prêté trop d’attention à lui. Elle le plaignait souvent, parce qu’il était seul, presque aussi seul qu’elle… sauf que lui, il n’avait pas été conscient pour s’en rendre compte. Elle avait cru trouver… quelque chose, quelqu’un. Il n’y avait pas de mot à mettre là-dessus mais en vérité, elle ne faisait que se brûler les ailes. Une nouvelle fois la porte s’ouvrit, alors qu’elle allait se forcer à cracher le morceau à sa patronne dans un instant où elles n’étaient que toutes les deux. Levant le regard habituellement publicitaire et commercial vers la personne qui venait d’entrer, elle le reconnut instantanément. Ou pas forcément, comme si un réflexe de son cerveau disait que c’était impossible qu’il apparaisse comme ça, comme un fruit de ses pensées instables et incessantes. Comment il savait où la trouver ? Elle fut légèrement déstabilisée, un froncement de sourcils sceptique venant traverser son visage avant qu’elle ne se reprenne, comme pour ne pas attirer l’attention. « Dayton… » Elle avait essayé de dire ça le plus naturellement du monde, mais son ton de voix ne faisait que traduire une certaine gêne. Elle tâcha de se reprendre, légèrement indécise « Hey… » Contournant le comptoir de la petite boutique pour s’approcher de l’homme, elle sourit à nouveau, le regardant de haut en bas comme pour apprécier sa présence. Voilà que l’euphorie du moment avait fait taire tout le reste. « Je m’attendais pas à vous revoir. » Enfin si, mais non… pas maintenant quoi. Elle s’insulta mentalement à cette phrase, avant d’essayer de reprendre, un ricanement de gêne s’esquissant entre ses lèvres. « Ici je veux dire… » Elle lui avait peut-être parlé de son travail, à vrai dire, elle ne se souvenait pas toujours de ce qu’elle lui racontait. Elle avait l’impression de parler le plus naturellement du monde avec lui, comme s’ils se connaissaient depuis… longtemps. Toujours. Une éternité qui ne s’épuisait jamais.
Dayton J. Kingston
ADMIN ✲ the fairest one of all
TON PSEUDO : sweet poison.
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PROFESSION : agent immobilier.
AMOUREUSEMENT : fiancé.
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Sujet: Re: ☆ i shall regret all about you (dayton) Ven 27 Jan - 23:06
“ ivy-snow beckenridge & dayton j. kingston „
❝ i shall regret all about you ❞
Trop d’effort pour pas grand-chose, c’est tout ce qui ressortait de l’esprit de Dayton alors qu’il avait passé prés de deux heures à fixer des photos qui ne lui rappelait rien. Pourtant, à moins qu’il ait-eu un frère jumeau dont il ne se souvenait plus non plus, ce type sur les photos qu’il ne cessait de regarder, c’était bien lui. Il aurait aimé que ce ne soit que son frère jumeau, ainsi, il aurait pu se débarrasser d’un trop grand nombre de responsabilité qu’il n’assumait pas. Il n’assumait pas toutes ses promesses qu’il avait pu faire dans un passé dont il ne se souvenait pas, pourtant, il les avait faites puisqu’il était fiancé. C’était une sensation difficilement supportable, tout ce vide dans sa tête toute cette ignorance qui faisait de lui un autre homme aujourd’hui, comment pouvait-il être le même Dayton que celui qui avait demandé la main de cette femme alors qu’il n’avait aucun souvenir de cette époque, qui pourtant, d’après les photos, semblait avoir été heureuses. Il soupira, de toute façon, les photos sont le meilleur moyen de cacher la vérité. Des images prises à un moment précis où tout va bien, parce qu’on ne prend pas de photos quand tout va mal, ça va de soit. Il se laissa tomber dans le fond du canapé. Las de cette matinée, alors qu’elle avait commencé depuis si peu de temps. De toute évidence, tout n’avait pas toujours été rose avec sa fiancée puisqu’elle lui avait elle-même avouer qu’ils s’étaient disputés peu de temps avant son accident. C’était facile pour elle de reprendre là où ça s’était arrêté puisque lui, il ne se souvenait même plus de la raison qui l’avait poussé à claquer la porte de leur maison. Il soupira encore une fois. Elle était charmante avec lui, mais elle n’était pas Ivy. Ivy, c’était la seule personne qu’il avait l’impression de connaitre. Il ne savait pas pourquoi, il avait l’impression de toujours l’avoir connue, avant son accident et même après. Elle avait été là, jour après jour à son chevet pendant qu’il était dans le coma et elle lui avait sauvé la vie, le jour où effrayé par le vide dans sa tête, il s’était enfui de l’hôpital. Le docteur lui avait dit que ces deux facteurs avaient pu créer quelque chose en lui, une réaction de son esprit, comme si ce dernier essayer de s’accrocher à quelque chose alors qu’il ne lui restait plus rien. L’avis de Dayton sur la question était différent. Il l’a connaissait, dans une autre vie peut-être, quoi qu’il ne croit pas réellement en tout ça, mais le fait est qu’il la connaissait, il en était sûr, c’était comme une conviction au fond de lui, une sensation qui le poussait à ne penser qu’à elle alors qu’il ferait mieux de se concentrer sur ses souvenirs qu’il essayait en vain de rattraper. C’était un monde trop étrange dans lequel il vivait en ce moment, un monde empli de vide que seule Ivy semblait réussir à combler. Pourtant il était encore là, assis dans le canapé d’une maison qui lui était inconnue, levé aux aurores parce qu’il ne trouvait que difficilement le sommeil dans ce lit qu’il partageait avec celle qui pour lui n’était qu’une parfaite inconnue. Il se redressa difficilement, décidé à jeter un nouveau coup d’œil dans les albums photos soigneusement élaborés par Dasia elle-même, d’après ses dires. Elle avait prit un certain soin à retracer leur histoire à travers des photos d’eux et quand il les regardait avec elle, elle n’arrêtait pas de les commenter, le sourire aux lèvres. Apparemment, ces moments photographiés étaient importants pour elle, elle s’en souvenait très bien, racontait des détails précis comme si à chaque fois qu’elle se plongeait dans l’une des photos, elle était capable de revivre l’exactitude du moment. Il aurait aimé en entre capable lui aussi, pourtant rien ne revenait, qu’importe le nombre de fois qu’il fixait les photos et qu’il se répétait les histoires de Dasia, c’était toujours la même chose, le noir le plus complet. Il se connaissait encore assez bien pour savoir qu’il n’était pas le genre d’homme à aimer faire souffrir les gens, ainsi, il avait à de nombreuses reprises pensé qu’il ferait mieux de la quitter, de la laisser recommencer ces doux moments qui lui tenaient tant à cœur avec quelqu’un qui serait capable de s’en souvenir. Pourtant, il en était incapable, il voyait cette lueur dans ses yeux qui lui rappelait qu’il lui faisait suffisamment de mal comme ça avec sa fiche amnésie pour ne pas en rajouter une couche en la quittant. Alors il restait avec elle, même si ses pensées allaient toujours vers Ivy, ce n’était d’ailleurs pas le meilleur moyen pour ne pas faire souffrir Dasia que de ne penser qu’à une autre femme. Cela dit il ne savait plus réellement ce qui était bien et ce qui ne l’était pas. Tout était trop confus dans sa tête pour qu’il puisse discerner correctement les choses. La seule chose qui était sûre, c’est qu’Ivy avait été là pendant une période où il avait été seul et souffrant alors que Dasia elle, se fichait éperdument de lui et attendait qu’il revienne vers elle. Forcément, ça faisait pencher la balance su côté d’Ivy. Sans, elle il ne serait même plus là à l’heure actuelle. Il tâcha de regarder une dernière fois les photos affichées sur la page encore ouverte de l’album photo posé sur ses genoux. Toujours rien, à croire qu’il n’y aurait plus jamais rien. Le déclic qui ferait renaitre ses souvenirs n’était pas prêt de revenir, alors autant laisser cette vie passée là où elle était et en commencer une nouvelle, ce serait moins douloureux pour son faible esprit.
C’est sur cette pensée assez égoïste qu’il referma l’album photo, le reposa sur la table et alla enfiler chaussures et veste afin d’affronter le grand froid qui régnait sur Boston, ces derniers temps. Il ne connaissait que le froid, il ne se souvenait même plus de la sensation que pouvait représenter les rayons du soleil sur la peau. Cela dit, il aimait l’hiver, il aimait la neige et sa blancheur, pour une raison qu’il ne pouvait même pas expliquer, c’était comme ça, un point c’est tout, pas besoin de chercher à comprendre, peut-être qu’il avait juste toujours aimé la neige et du coup cette sensation était ancrée en lui. Bref, il quitta la maison qu’il partageait avec sa fiancée, décidé à aller retrouver Ivy, il savait où elle serait aujourd’hui, en pleine semaine, il était logique de la trouver sur son lieu de travail, il savait également comme s’y rendre car il s’était plusieurs fois arrêté devant la petite boutique ses derniers temps, sans pour avoir pour autant le courage d’en franchir le seuil. C’était assez compliqué cette histoire, mais aujourd’hui, il était décidé à entrer dans cette fichue pâtisserie. Le pas décidé mais assez lent, il s’y rendit. Il n’était pas encore tout à fait remit de son accident, la rééducation n’était pas encore complète, alors d’après son médecin, il devait encore éviter d’accentuer les trop grands efforts, s’il l’avait vraiment écouter, il aurait sans doute pris un taxi. Quoi qu’il en soit, il fini par arriver devant cette pâtisserie. Il s’arrêta devant la fixant encore quelques instants, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il allait bien pouvoir dire à Ivy, il avait beau répéter des textes dans sa tête à chaque fois qu’il venait devant cette pâtisserie, rien ne semblait convenir à la situation. Finalement, ça ne servait peut-être à rien de trop réfléchir à la question, peut-être que la meilleure solution était de tout miser sur l’improvisation. C’est finalement vers cette option là qu’il pencha alors qu’il se décidait enfin à entrer dans la pâtisserie. Elle était là, parfaite à ses yeux, comme dans les souvenirs qu’il avait d’elle, seuls souvenirs qu’il avait. Il lui sourit, le visage comme émerveillé par cette rencontre pas si fortuite que ça. « Salut. » Réponse idiote. Finalement, l’improvisation, ça n’avait pas l’air d’être son truc. Il avait presque l’impression de devoir réapprendre à se connaitre lui-même, dure chose que celle d’être amnésique. Il la regardait toujours, alors qu’elle contournait le comptoir pour se rapprocher de lui. Encore une fois, un sourire se dessina sur ses lèvres, seule chose qu’il fut capable de faire alors qu’il la regardait avec une certaine admiration dans le regard. C’était idiot, il était idiot. Il ferma rapidement les yeux, secoua un peu la tête comme pour réunir ses pensées et arrêter de passer pour le dernier des imbéciles. « On m’a dit que je pourrais vous trouver ici … Alors je suis venu. Je voudrais vous remercier encore une fois … » Vraiment idiot. Il l’avait déjà remerciée une bonne dizaine de fois, si ce n’est plus, à croire qu’il n’avait rien de mieux à lui dire, ou qu’il perdait tout simplement ses mots face à elle. « Vous allez bien ? Je peux vous payer un café ? Comme ça on pourrait peut-être discuter un peu … » Tiens, quelle idée stupide que de lui proposer de lui payer un café dans le lieu où elle travaillait. D’ailleurs le mot travailler lui fit penser qu’elle avait peut-être mieux à faire que de discuter autour d’un café avec lui. Habitude du congé maladie dans lequel il était encore depuis son réveil, il avait oublié que les gens autour de lui, bossaient eux. « Enfin, vous êtes peut-être occupée … » Réflexion digne de l’idiot pour lequel il était en train de passer. Mais il ne trouvait rien de mieux à dire, il avait juste beaucoup de mal à trouver quoi dire, il était trop déconcentrer par le il-ne-savait quoi qu’il y avait entre deux, cette évidence qui les liait comme s’ils étaient fait pour être rapprochés, comme deux pôles opposés d’un aimant. Drôle de sensation face à laquelle il n’avait ni l’envie, ni la force de lutter.
HJ : Sorry, je t'ai piqué ton tableau, j'arrivais pas à choisir entre les quatre gifs